20 Mai le départ

Debout à 2h du matin sans réveil, nous effectuons le trajet jusqu’au parking de l’aéroport sans encombres. Je laisse les papiers de la voiture dans celle -ci. Nous rappellerons nous de l’emplacement où on l’a laissée ? Ce parking est tellement vaste. On verra bien. Fidèle à nos habitudes, nous arrivons avec 2 heures d’avance sur le départ. L’enregistrement des bagages plié, il ne nous reste plus qu’à attendre 6h50. Les kiosques étant fermés, nous ne pouvons pas acheter de journaux pour le voyage.
Enfin l’heure du départ ! L’avion de Lufthansa nous amène à Munich en 01h35. Il y fait un temps exécrable (pluie et fraîcheur). Ici encore nous avons le temps avant le départ pour Moscou. Mais ce coup-ci nous n’y sommes pour rien, c’est le lot des correspondances.
Jackie en profite pour se parfumer gratuitement dans un duty free shop.
Nous embarquons enfin 2 heures après sur le vol pour Moscou. L’avion ne décolle qu’après une heure d’attente imprévue, due semble-t-il à un problème de bagage dangereux à résoudre. Comprenne qui peut.
Le temps de rajouter 2 heures de décalage à notre montre et nous voici arrivés à Moscou. Il est 17h, il fait chaud avec un soleil radieux.
Au contrôle des passeports, Jackie se fait une petite frayeur car le préposé au contrôle veut à tout prix qu’elle soit allemande et ne comprend pas pourquoi son passeport est français.
Dans la queue, il y a un groupe de ressortissants d’une république quelconque du Caucase qui se fait refouler sans raison apparente de tous les guichets. Ils ne semblent pas avoir de passeports et brandissent aux différents employés un papier froissé qui semble rassembler toute leur identité.
Ça y est on a notre premier visa tamponné en entrés. Il nous faut conserver précieusement le papier qui va avec , sous peine d’ennuis à la sortie de la Russie.
Sur les conseils de Vincent nous avons chacun une pochette suspendue au cou dans laquelle nous rangeons passeport , carte de crédit et argent. Elle nous fait une proéminence sur l’estomac malgré le tee shirt, mais c’est le moyen le plus efficace de ne pas se faire voler ce qui est le plus précieux.
Je me fais moi ma petite frayeur à la récupération des valises car j’ai perdu Jackie en une fraction de seconde. En fait elle s’était arrêtée près d’un tapis qui délivrait les valises d’un avion en provenance d’Istanbul! Je cours un peu partout avant de l’apercevoir et de la récupérer.
Enfin, nous franchissons la porte de sortie, accueillis par Vincent d’Espace Est Ouest, Marina notre guide russe, Laurent et Annick Pouchau, notre couple de marseillais.
Marina est âgée d’une soixantaine d’années toute comme Laurent et Annick. Vincent est tout jeune, 32 ans à peine. Il pourrait être notre fils!
Annick est infirmière retraitée et Laurent encore en activité est ,à ce que j’ai compris, contrôleur à la sécurité sociale.
Annick est quelque peu perturbée car sa valise a été perdue. Vincent lui promet de la récupérer avant notre départ de Moscou demain soir.
Nous profitons d’un guichet automatique bancaire de l’aéroport pour récupérer nos premiers roubles.
Et nous voilà partis dans les rues de Moscou jusqu’à notre hôtel qui se situe à deux pas du Kremlin près de la Moskova. Le Swiss Hôtel est un hôtel 5 étoiles possédant des chambres gigantesques. Nous avons la chambre 7 au 4ème étage qui nous donne une vue de la ville.

Nous dînons vers 18h30 à l’hôtel dans un salon particulier. Au menu Goulasch et dessert très bon dont je ne me rappelle plus le nom. La particularité des russes et, nous le verrons plus tard ,des mongols et des chinois est d’enlever l’assiette dès qu’elle est vide. Toute l’astuce consiste à y laisser quelque chose pour ne pas être désigné comme morfale.
Vincent et Marina discutent à bâton rompu en russe.
Après le repas, nous voilà partis pour une rapide visite de nuit de la capitale, en voiture .
Nous commençons par la colline des moineaux. Cette colline qui surplombe la Moskova est le lieu de rendez-vous des moscovites la nuit.
Il y a une foule bigarrée parmi laquelle un groupe de bikers en Harley Davidson toutes plus clinquantes les unes que les autres, des cyclistes, des gens en rollers, des amoureux, des familles.
On a même droit à un bonhomme qui prend des photos de sa moto rutilante sur laquelle est perchée ,lascive, sa petite amie non moins rutilante.
Les nouveaux riches se pavanent aussi en ce lieu à bord de limousines ultra longues, de Porshe Cayenne ou de hummer.
Nous nous rendons ensuite à l’esplanade de la victoire du 9 Mai 1945. Les russes fêtent la capitulation sans condition de l’Allemagne le 9 car elle a été signé à Berlin le 8 Mai vers 22h30 ce qui correspond ,avec 2h de décalage, au 9 Mai pour les russes. L’endroit est émouvant avec des fontaines d’eau rouges symbolisant le sang.
Marina nous dit que ce jour est très important pour les russes. Ils s’y rendent en grand nombre pour la commémoration. La coutume veut que tout le monde à cette période accroche un ruban à son costume ou à sa voiture au couleurs bleue et orange de la Russie.
Nous continuons par le monastère Novodevitchi (couvent des jeunes vierges) très bien illuminé et entouré de remparts au bord de la Moskova. C’est ici qu’étaient recluses les jeunes filles indésirables de l’aristocratie. Le cadre est très romantique et on comprend qu’il a inspiré Tchaïkovski pour la réalisation du lac des cygnes.
Nous arrivons ensuite à la Place Rouge. Le Goum qui est illuminé de façon bling bling nous paraît hideux. On reviendra sur cette opinion le lendemain en le visitant. La cathédrale de Basile le Bienheureux est, elle ,vraiment splendide dans ses illuminations. Son architecture ne ressemble à rien de connu bien qu’elle me rappelle à moi, je ne saurai dire pourquoi un palais de Louis II de Bavière.
La place rouge me semble petite et le Kremlin sans plus.
Il est minuit lorsque on rentre se coucher un tantinet fourbu. Nous n’avons pas le courage d’aller au bar de l’hôtel situé au dernier étage d’où paraît-il la vue sur Moscou est magnifique.

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