3 Juin la fin du voyage

Après une dernière nuit délicieuse dans cette chambre, je me réveille en pleine forme, Jackie moins car elle a un début de turista. Ceci est gênant quand se profile un voyage en avion de plus de 10h. Espérons que l’Immodium qu’elle s’empresse de prendre sera efficace. En plus de cela nous toussons tous les deux comme des malades.
En attendant l’heure du déjeuner, nous savourons une dernière fois la tranquillité de ce patio de rêve.

Le petit déjeuner fini, en attendant l’heure du départ, nous décidons Jackie et moi de faire une dernière promenade dans le hutong. Nous essayons de bien mémoriser notre dérive (1ère rue à droite puis deuxième rue à gauche, etc.) car tous les panneaux sont écrits en chinois que nous ne lisons pas et qu’évidemment nous ne parlons pas. Je ne suis pas sûr que si l’on se perdait on saurait prononcer correctement le nom de notre hôtel. Les rues sont déjà animées. Beaucoup de gens prennent leur repas, je ne sais pas si c’est un petit déjeuner comme chez nous, dans de petites échoppes. Devant une buanderie une chinoise étend le linge dans la rue. Peut-être est-ce ici que l’hôtel a porté le linge de vincent. Quelques cyclistes passent chargés comme des mules. Nous arrêtons bientôt notre dérive pour regagner l’hôtel en reprenant scrupuleusement le chemin inverse.
Le minibus et Maître Wang nous attendent. Nous quittons avec nostalgie ce lieu magique pour l’aéroport. En chemin nous faisons une halte devant le site des jeux olympiques. Le stade appelé nid d’oiseau émerge dans la pollution. Le ciel est gris, le stade est gris aussi. La photo est triste.On distingue en arrière plan sur la gauche, le bassin olympique dit "le cube". Mais si, mais si!

Ce coup-ci c’est bien fini, on quitte définitivement Pékin. Quelques périphériques et bouchons plus tard, nous voici à l’aéroport ultra moderne de Pékin . Après un adieu ému à Maître Wang nous nous rendons au contrôle des passeports. Il nous faut passer un portique où on nous indique de passer lentement. Je suis en train de me demander bien pourquoi, lorsque en me retournant, je vois s’afficher sur le dit portique ma température. Il s’agit en fait d’un moyen discret et efficace de contrôler par infrarouge que les personnes qui quittent le territoire chinois ne sont pas atteintes de fièvres suspectes.
Le contrôle des passeports se passe sans problèmes. Encore un visa tamponné ! La vérification des bagages à main est un peu plus compliquée pour Annick qui avait oublié un couteau dans son sac. Elle avait pourtant bien vérifié à l’hôtel.
On se retrouve tous les cinq devant un dernier café dans un bar du terminal d’embarquement.
Puis vient l’heure de se séparer. Notre avion en direction de Munich part une heure avant celui de Vincent, Annick et Laurent qui va lui à Vienne.
Le décollage a lieu « on time ».Il y a pratiquement que des passagers chinois. Le vol est long. Heureusement que nous avons un petit écran devant chaque siège qui nous permet de passer le temps. Nous y verrons successivement « Invictus » de Clint Eastwood, « Alice au pays des merveilles » de Tim Burton et un film d’action avec Mel Gibson. Les repas Lufthansa distraient, même s’ils n’ont rien à voir avec les repas pris à Pékin. C’est peut être de sentir l’écurie, mais nous préférons des plats occidentaux insipides aux soupes chinoises que je suppose tout aussi insipides. Pour les passagers chinois c’est l’inverse. Ces derniers se lèvent régulièrement pour pratiquer des exercices de relaxation proches du Tai Shi. Le traitement anti turista de Jackie semble efficace.
Nous arrivons vers 18h30 à Munich, heure locale. Réglons nos montres. Il y fait toujours gris et pluvieux.
A 20H nous décollons toujours « on time » pour Marseille Provence que nous atteignons à 21h30.
Nous récupérons nos valises sans aucun contrôle, c’est ça Schengen. Une navette nous conduit rapidement au parking de l’aéroport. Nous y retrouvons notre voiture après quelques tâtonnements. Ouf les papiers et le ticket de parking sont toujours dans le coffre !
Une heure et un sanglier plus tard, nous sommes de retour chez nous. Nos chats nous y attendent.
Ce voyage a été vraiment un régal. Même s’il a été un peu trop rapide, il nous aura permis d’appréhender des pays et gens totalement différents de ceux qu’on a déjà visité. Annick et Laurent ont été des compagnons de voyage très agréables. Vincent, toujours disponible , érudit, connaissant bien l'environnement et la culture des pays traversés a permis que cette découverte soit plus profonde qu’une simple visite touristique.
Un grand merci à la Russie, à la Mongolie et à la Chine sans oublier le transsibérien et les Podvonitsa (sauf les chinois).Nous avons déjà planifié de faire, toujours avec Espace Est Ouest et Vincent j’espère,l a route de la soie en Octobre 2011.
En attendant pour patienter, nous irons à la fête du « vieux nouvel an » que Vincent organise en Suisse le 15 Janvier 2011.